Patrimoine vivant Wallonie-Bruxelles


L’art de la fauconnerie en Brabant wallonL’art de la fauconnerie en Brabant wallon

Est-ce avec ton discernement que le faucon prend son vol,
Qu’il déploie ses ailes vers le Sud ?
Sur ton ordre que l’aigle s’élève
Et place son nid dans les hauteurs ?
Il fait du rocher son habitat nocturne,
d’un pic rocheux sa forteresse.
Il guette de là sa proie
Et ses yeux de loin l’aperçoivent. »

Livre de Job, 39-24-26 à 29
Bible de Jérusalem – éditions Desclée de Brouwer (1)

« Voler d'amour : Laisser voler les oiseaux en liberté, afin qu'ils soutiennent les chiens »
Définition (2)

L’oiseau : « Il ne peut y avoir de combat que si on te barre le chemin.
Et le courage se manifeste lorsqu’on croise ses ennemis »

Extrait du conte Le chasseur et l’oiseau de Djalâl Al-Dîn Rûmî (3)

« Pour être un bon fauconnier, il faut créer la passerelle pour accéder au mental de l’oiseau,
c’est l’inverse de l’anthropomorphisme
. »
Christian Dubuisson, maître-fauconnier

C'est quoi ?

Buse de Harris © Ooh ! Collective

Buse de Harris © Ooh ! Collective

" Le métier de fauconnier demande un investissement extraordinaire tant au niveau des responsabilités que du temps ou même de l'argent. [...] Cette activité ne peut se faire qu'en totale harmonie avec un animal à l'instinct sauvage, mais entraîné. Une personne mal informée où ayant un intérêt temporaire pour cette passion peut nuire à l'oiseau et au monde de la fauconnerie.

C'est pour cela que dans notre école, nous demandons aux nouveaux élèves des preuves d'un sérieux et d'un réel intérêt pour la fauconnerie. Ceux-ci, avant même d'acquérir un rapace, devront avoir la maturité suffisante pour pouvoir se renseigner sur l'oiseau de leur choix et pour prendre en considération tout conseil qu'un fauconnier aguerri leur donnera.

Ce n'est qu'au terme d'un travail acharné, une formation assidue et un dévouement total au bien-être des oiseaux que vous pourrez prétendre à ce titre convoité de “fauconnier”.

Si vous vous reconnaissez au travers de ces quelques lignes et que votre persévérance n'aura d'égal que votre patience, soyez le bienvenu dans notre monde : la FAUCONNERIE ." (4)

Christian Dubuisson, maître-fauconnier, enseignant de la fauconnerie des Templiers en Brabant Wallon.

La fauconnerie était autrefois l’art de dresser des oiseaux de proie pour attraper du gibier. Ce savoir-faire s’est aujourd’hui élargi, s’adaptant à notre époque. Aujourd’hui, faucon, chouette effraie, hulotte, aigle royal, épervier d’Europe ou buse de Harris sont souvent dressés pour le spectacle et ces oiseaux de proie, dans leur vol magistral, transportent sur leurs ailes une part de nos rêves.

Mais on peut parfois trouver ces rapaces là où l'on ne les attendait pas forcément... Ainsi, certains faucons sont dressés pour chasser les pigeons des aéroports, alors que d’autres oiseaux comme le grand-duc africain, cachés dans le jubé d’une église lors d’un mariage, apportent les alliances au curé...

Cependant, que ce soit pour la chasse ou le spectacle, la fauconnerie, c’est avant tout l’amour de l’oiseau, la patience, la persévérance, l’abnégation et l’écoute.

Il faut savoir créer une relation de confiance et tous les jours, prendre du temps à travailler ensemble .
« L'affaîtage d'un oiseau de chasse comprend trois parties : la prise de contact, les exercices progressifs en lisière et enfin l'introduction, c'est-à-dire les mêmes exercices en vol libre. Chacune de ces phases sera abordée de façon notoirement différente selon que l’on a affaire à un tout jeune oiseau ou à un adulte, selon qu’il s’agit d’un sujet destiné au haut-vol ou au bas-vol, enfin en fonction du caractère de chaque animal.» (5)

Le fauconnier, au-delà des exercices d’affaitage doit être très attentionné envers son oiseau, lui apporter divers soins au quotidien, bien gérer ses repas, car ce sont des animaux fragiles et être capable de fabriquer le matériel nécessaire tel les leurres ou les entraves...

Tout un savoir-faire que le fauconnier transmet avec beaucoup de plaisirs aux petits et aux grands passionnés.


Christian Dubuisson et un Grand-Duc © ooh ! Collective

L’art de la fauconnerie est inscrit au Patrimoine de l’Humanité depuis 2012.

« La fauconnerie est l’activité traditionnelle qui consiste à conserver et dresser des faucons et autres rapaces pour attraper du gibier dans son environnement naturel. Utilisée à l’origine comme moyen de se procurer de la nourriture, la fauconnerie s’identifie aujourd’hui à l’esprit de camaraderie et de partage plus qu’à la subsistance.
On la trouve principalement le long des itinéraires et corridors de migration et elle est pratiquée par des amateurs et des professionnels de tous âges, hommes ou femmes. Les fauconniers développent une relation forte et un lien spirituel avec leurs oiseaux ; une forte implication est nécessaire pour élever, former, dresser et faire voler les faucons. La fauconnerie se transmet en tant que tradition culturelle par des moyens aussi variés que le mentorat, l’apprentissage au sein de la famille ou la formation plus formelle dans des clubs. Dans les pays chauds, les fauconniers emmènent leurs enfants dans le désert et leur apprennent à maîtriser l’oiseau et à établir une relation de confiance avec lui. Si les fauconniers sont d’origines très diverses, ils partagent des valeurs, des traditions et des pratiques communes notamment les méthodes d’entraînement des oiseaux et la façon de s’en occuper, l’équipement utilisé et le lien affectif entre le fauconnier et l’oiseau. La fauconnerie est le socle d’un patrimoine culturel plus large, qui inclut des costumes traditionnels, une alimentation, des chants, de la musique, de la poésie et des danses, autant de coutumes entretenues par les communautés et clubs qui la pratiquent. » (6)

  1. CHENU, Jean-Charles., ŒILLETS DES MURS, Marc-Athanase-Parfait. La Fauconnerie ancienne et moderne. Paris : Editions Hermann, 2007, page 1.

  2. Définition VOLER [en ligne]. Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Disponible sur :
    http://www.cnrtl.fr/definition/voler (consulté le 08/08/2014)

  3. AL-DIN RUMI, Djalâl. Mesnevi : 150 contes soufis de. Paris : Albin Michel, 2006. p.187.

  4. La Fauconnerie des Templiers : École de fauconnerie en Brabant wallon [en ligne]. Disponible sur :
    <http://ecoledefauconnerie.be/> (consulté le 08/09/2014)

  5. DE CHAMERLAT, Christian Antoine. La fauconnerie et l'art, Courbevoie : ACR Éditions, 1986. p.14.

  6. La fauconnerie, un patrimoine humain vivant [en ligne]. UNESCO. Disponible sur :
    <http://www.unesco.org/culture/ich/fr/RL/00732> (consulté le 08/09/2014)


Ça se passe où ?

La Fauconnerie des Templiers se situe au domaine Solvay à La Hulpe, à une vingtaine de kilomètres de Bruxelles.

Le Domaine régional Solvay sur lequel se situe le château de la Hulpe a été offert à l’État belge par le grand industriel Ernest J. Solvay.

Au cœur du Domaine, la Région wallonne a décidé de consacrer un espace culturel à l’œuvre de l’artiste belge Jean-Michel Folon (Dessinateur, graveur et peintre, 1934- 2005).

La fondation Folon gère le musée et met en valeur les œuvres de l’artiste.

Château de la Hulpe © Ooh ! Collective
Château de la Hulpe © Ooh ! Collective

C'est quand ?

Des initiations et des stages sont donnés à l’école. Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter :

Christian Dubuisson au 0032 470 43 19 10 ou par mail à l’adresse suivante : chdubuisson51@gmail.com

Un brin d’évasion

L’art de la Fauconnerie aux Emirats Arabes

« La fauconnerie, traditionnellement pratiquée par les bédouins, occupe aujourd'hui une place très importante dans la culture de la Péninsule Arabique et tout particulièrement dans les Émirats Arabes Unis. C’est surtout le faucon, oiseau majestueux, qui fait partie intégrante des traditions des Émirats. [...]

A l'origine, les bédouins capturaient à l'automne des oiseaux de passage et les dressaient en vue de chasser le gibier traditionnel, comme l'outarde houbara et le lièvre, permettant un apport en protéines animales apprécié.
À la fin de la saison de chasse, lorsque le gibier remontait vers le nord, les bédouins relâchaient les faucons, ne pouvant les nourrir pendant la saison chaude.

Très prisée par les Cheikhs et élevée au rang de sport national par le prince régnant, la chasse au faucon passionne les Emiriens. Les arabes désignent le faucon sous le nom de «At-Taïr-al-Hoor » (l’oiseau de pure race) avec une prédilection pour le faucon sacre et le faucon pèlerin, mais faucons gerfauts, faucons de Barbarie et hybrides des espèces de faucon sont aussi très prisés par les fauconniers des émirats. Mais comme tout animal de sport, les faucons, animaux fragiles, nécessitent des traitements de faveur. [...]

De nos jours, la fauconnerie est contrôlée par des lois locales et fédérales et le projet Cheikh Zayed préconise la remise en liberté des faucons dans la nature après la saison de chasse. Aussi, à Abu Dhabi, une clinique ultra moderne, l'Abu Dhabi Falcon Hospital (ADFH), destinée aux rapaces, a été créée en 1999 et équipée des technologies les plus récentes pour le diagnostic et la prévention des maladies des rapaces. Ceux-ci peuvent ainsi être soignés et reprendre leur activé ou leur … liberté. [...] »

La fauconnerie dans les Émirats Arabes [en ligne]. Diffusion Photo Magazine, N°22, septembre 2012. Disponible sur
<http://dp.mariottini.free.fr/carnets/dubai/rapaces/fauconnerie-emirats-arabes.htm> (consulté le 30/08/2014)

Buses de Harris © Ooh ! Collective
Buses de Harris © Ooh ! Collective

Un brin d'histoire

Histoire de la fauconnerie

« La fauconnerie ou chasse au vol semble bien trouver son origine sur les hauts plateaux d'Asie Centrale, dans des régions où, maintenant encore, se rencontre la plus grande concentration naturelle d'oiseaux de proie aptes à être affaités (dressés).

Les Kirghizes, nomades et chasseurs, pourraient bien avoir été jadis les premiers fauconniers. La documentation la plus ancienne date d'il y a 35 siècles. L'usage s'en est petit à petit propagé tant vers l'Orient que vers l'Occident. On notera que le monde antique grec et latin a connaissance de cet art sans le pratiquer. Une plaque de ceinturon gallo-romain évoque la chasse au vol. Ce n'est que vers le VIIe siècle que le monde arabe la découvre. Les Celtes et les Gaulois l'ont apprise des Germains par les grandes invasions.

C'est au Moyen Âge que l'on voit vraiment se développer la fauconnerie dans tous les pays d'Europe, et, en France, c'est le premier âge d'or. Selon les périodes et les régions elle fut largement pratiquée par tous, ou, au contraire, l'expression jalouse de la noblesse, voire privilège royal.

La technique s'affine peu à peu, grâce en particulier à l'usage du “leurre” et du “chaperon” rapportés d'Orient par les croisés en 1247. Puis apparaît le plus riche et le plus célèbre traité de fauconnerie d'Occident “De arte venandi cum avibus” de l'Empereur Frédéric Il de Hohenstaufen. Les rois de France ont toujours eu des équipages de vol et la plupart d'entre eux ont effectivement pratiqué sur le terrain. Les renseignements les plus précis ne remontent qu'au XIIIe siècle. À cette époque, et jusqu'au début du XVe, le responsable des équipages royaux portait le titre de fauconnier maître ; sous Charles VI, on sépara les services de la vénerie et de la fauconnerie en créant, en 1406, la charge de grand fauconnier de France qui subsista jusqu'à la Révolution.

Portrait de Frédéric II et de son aigle, illustration du De arte venandi cum avibus
Portrait de Frédéric II et de son aigle, illustration du De arte venandi cum avibus

Sous Louis XIII, fauconnier dans l'âme, cet art connaît son apogée et son second âge d'or ; la fauconnerie française est la première dans le monde, tant par l'éclat de ses équipages que par sa technique. En 1616, la fauconnerie du roi comporte 300 oiseaux subdivisés en six équipages spécialisés : Vol pour le héron, vol pour milan et corneille, vol pour perdrix, etc. Raffinements et subtilités permettent des prouesses. Les oiseaux volent de compagnie (en équipe), chacun tenant un rôle distinct ! [...]

Peu à peu, aux XVIIe et XVIIIe siècles, la fauconnerie va passer de mode avec le développement des armes à feu. Louis XIV, Louis XV et Louis XVI sont plus veneurs que fauconniers, mais les services de la Fauconnerie Royale subsistent jusqu'à la Révolution durant laquelle deux décrets de la Convention vont supprimer tant les charges royales de la fauconnerie que toute pratique de cet art trop évocateur du passé.

Napoléon, qui ne fut pas un grand chasseur, créa les services impériaux de vénerie et de fauconnerie surtout dans un souci de prestige. En fait, la chasse au vol sera officiellement inexistante au XIXe siècle puisque ne figurant pas parmi les modes de chasse autorisés ; la loi de police de 1844 continua de l'ignorer.

Le flambeau sera néanmoins repris par quelques originaux et amateurs éclairés, dont certains aristocrates, anciens émigrés qui avaient rapporté de l'étranger l'amour de la chasse au vol et surent le transmettre. Cette pratique ignorée des règlements ne fut guère contestée, d'autant que les rapaces, depuis la Révolution, figuraient au bestiaire des nuisibles. » (1)

Durant la Première Guerre mondiale, les faucons furent utilisés pour capturer les pigeons voyageurs porteurs de messages des Allemands. Petit à petit des fauconneries réapparurent, permettant de protéger les oiseaux et de perpétuer un art et un savoir-faire ancestral.

  1. La fauconnerie dans le temps [en ligne]. Association Nationale des Fauconniers et Autoursiers français. Disponible sur : < http://www.anfa.net/fr/la-fauconnerie-dans-le-temps.html>(consulté le 08/09/2014)


Les serres du Grand-Duc © Ooh ! Collective

Un brin de poésie

Le chasseur et l’Oiseau

Extrait du conte soufi de Djalâl Al-Dîn Rûmî

[...]

L’oiseau :

« Il ne peut y avoir de combat que si on te barre le chemin. Et le courage se manifeste lorsqu’on croise ses ennemis. »

Le chasseur répondit :

« C’est vrai si l’on est assez fort pour éviter la méchanceté. Sinon, mieux vaut se retirer !

  • Il te manque la fidélité du cœur ! dit l’oiseau. Si tu es amical, nombreux seront tes amis. Si la brebis s’éloigne du troupeau, c’est une occasion pour le loup. Même si tu t'es gardé du loup, ne te crois pas en sécurité si tu n'es pas entouré d'amis. Si les murs n'étaient pas amis les uns des autres, aucune maison n'aurait de toit. Si la plume n'était pas l'amie du papier, aucune parole ne serait transmise. »

Des milliers de secrets furent ainsi échangés entre l'oiseau et le chasseur. Finalement l'oiseau demanda : « À qui sont ces grains de blé ?

- Un orphelin me les a confiés, dit le chasseur. En effet, je suis le protecteur des orphelins.
- Je suis dans une passe difficile, dit l'oiseau. J'ai si faim que je mangerais un cadavre. Ô homme vertueux ! permets-moi de manger quelques-unes de ces graines !
- Si tu les mangeais sans besoin ce serait alors un péché ! dit le chasseur. Si vraiment tu es dans un état de besoin suprême alors tu dois donner un gage.”

L'oiseau, plein de désir, se rua sur les graines et fut à l'instant capturé par le piège. Rendu à l'impuissance, il se mit à pleurer.

Ô toi qui pleures ! Pleure avant ta mort et non pas après !

L'oiseau s'écria :

« Voilà la récompense de ceux qui se laissent séduire par les sortilèges des ascètes ! »
Le chasseur lui répliqua :

« Que non pas ! Voilà plutôt ce qui advient à ceux qui mangent le pain des orphelins ! »

L'oiseau se lamenta et ses lamentations firent trembler le chasseur et son piège.
« Ô bien-aimé ! disait-il, mon cœur est brisé par tous ces paradoxes. Caresse-moi la tête. Même si j'en suis indigne, daigne venir t'enquérir de mon état ! »

AL-DIN RUMI, Djalâl, Le chasseur et l’Oiseau. In : AL-DIN RUMI, Djalâl. Messnévi : 150 contes soufis. Paris : Albin Michel, 2006. p.187-188.

« Lui qui pardonne toutes tes fautes,
Qui te guérit de toute maladie ;
Qui rachète à la fosse ta vie,
Qui te couronne de tendresse ;
Qui rassasie de bien tes années,
Et comme l’aigle te renouvelle ta jeunesse »

Psaume de David 103 – Bible de Jérusalem – éditions Desclée de Brouwer

Petit Duc à face blanche © Ooh ! Collective
Petit Duc à face blanche © Ooh ! Collective

Petit abécédaire

ACCIPITRID ÉS: « Famille de l'ordre des falconiformes. Rapaces diurnes aux ailes larges arrondies et au bec tranchant tels les aigles, les autours, les éperviers, les milans, les buses, les busards ou les vautours. » (1)

BUSES DE HARRIS : « Chez les adultes, le plumage est presque entièrement brun sombre ou brun-chocolat, hormis les épaules, les couvertures alaires, le dessous des ailes et les cuisses qui ont une teinte châtain ou noisette. Les femelles sont considérablement plus grandes que les mâles, mais leur livrée est identique à celle de leur partenaire. Les juvéniles ressemblent assez étroitement à leurs parents, mais l'ensemble de leur plumage est moins brillamment coloré. Elle adopte un comportement social très complexe, en particulier pendant la période de reproduction.» (2)

CHAPERON : coiffe dont on couvre la tête des oiseaux de vol et qui leur cache les yeux. Il est souvent travaillé de façon plus ou moins riche.

CHOUETTE HULOTTE ou chat-huant : « Sa tête est bien ronde. Le bec est court et recourbé. Le dessus est brun-roux, parfois gris ou marron foncé, et tacheté, le ventre brun roux rayé. Les yeux sont noirs.

Sédentaire, elle vit en Europe, en Asie, et au nord de l'Afrique, dans les forêts, les parcs. Elle habite de préférence dans des souches d'arbres morts. Elle se nourrit de petits rongeurs surtout, de grenouilles, oiseaux et insectes qu'elle repère de loin. Le chat-huant chuinte, ulule, hole ou hue. La femelle pond dans un vieux nid, un trou d'arbre ou sur le sol 2 à 5 œufs blancs et ronds qu'elle couve 30 jours. Les jeunes restent au nid environ 1 mois. » (1)

ENTRAVES : ce sont les liens qui sont mis aux pattes des oiseaux.

FAUCON : « Le mot faucon vient du latin Falco qui signifie faucon, lui-même dérivé du mot falx qui signifie “faux”, par allusion à la forme des ailes en forme de lame de faux. » (2)

« Le faucon est un rapace diurne de taille moyenne. Les ailes sont pointues. Le bec a une sorte de crochet appelé “dent” sur la mandibule supérieure. Ce sont des oiseaux très rapides qui peuvent capturer leurs proies en vol ou à terre. Ils tuent leurs proies de leurs serres puis les mangent avec leur bec. Ils mangent des petits vertébrés et des insectes. » (1)

FAUCON LANIER : « Faucon au dos gris pâle. Le mâle est appelé laneret. » (1)

FAUCONNERIE : « Art de dresser faucons et autres oiseaux de proie pour la chasse » et « Bâtiment disposé en volière où l'on maintient les faucons destinés au dressage » (3)

GRAND-DUC : « le grand-duc d'Europe est l'oiseau de proie nocturne le plus grand. Il a plusieurs techniques de chasse, et peut saisir une proie sur le sol ou en plein vol. Il chasse en forêt, mais préfère les espaces découverts.
Il chasse principalement au début de la nuit et à l'aube. »

Grand-Duc © Ooh ! Collective
Grand-Duc © Ooh ! Collective

LEURRE : planchette habillée des ailes d’un pigeon destinée à être agitée afin de rappeler l’oiseau. Le leurre peut être garni d’un petit ruban auquel est attaché un morceau de viande.

OISEAU DE BAS-VOL : oiseau qui n’utilise pas ses capacités à s’élever dans les airs, mais part du poing en ligne droite vers sa proie. Son vol caractéristique est proche du sol (autour, épervier, buse de Harris...).

OISEAUX DE HAUT-VOL : en travail ou à l’état naturel, ces oiseaux effectuent de longs vols aériens, en prenant de la hauteur. Ils sont souvent utilisés pour les spectacles de fauconneries.

OISEAU DE LEURRE : ce sont les oiseaux qui sont dressés à revenir grâce à un leurre, comme les faucons.

OISEAU DE POINGS : ce terme est utilisé pour parler des oiseaux de bas vol, qui reviennent au poing, comme les éperviers ou les autours.

OISEAU DE TRAVAIL ou DE GRAND TRAVAIL : ce terme est utilisé pour parler des faucons, oiseaux courageux, toujours prêts à voler.

  1. Dictionnaire des sciences animales . [en ligne]. Disponible sur : <http://dico-sciences-animales.cirad.fr/> (consulté le 08/09/2014)

  2. Buse de Harris [en ligne]. Oiseaux.net. Disponible sur : <http://www.oiseaux.net/oiseaux/buse.de.harris.html> (consulté le 08/09/2014)

  3. Fauconnerie [en ligne]. CNRTL, le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Disponible sur :
    <http://www.cnrtl.fr/definition/fauconnerie> (consulté le 08/09/2014)

Sources

CHENU, Jean-Charles., ŒILLETS DES MURS, Marc-Athanase-Parfait. La Fauconnerie ancienne et moderne. Paris : Editions Hermann, 2007

La Fauconnerie des Templiers : École de fauconnerie en Brabant wallon [en ligne]. Disponible sur :
<http://ecoledefauconnerie.be/> (consulté le 23/08/2014)

UNESCO [en ligne]. Disponible sur : <http://www.unesco.org/> (consulté le 23/08/2014)

ASBL Passion et rapaces [en ligne]. Disponible sur : <http://www.rapaces.be/> (consulté le 23/08/2014)

Oiseaux.net [en ligne]. Disponible sur : <http://www.oiseaux.net.html> (consulté le 23/08/2014)

Association Nationale des Fauconniers et Autoursiers français [en ligne]. Disponible sur :
<http://www.anfa.net/fr/la-fauconnerie-dans-le-temps.html> (consulté le 08/09/2014)

Domaine de la Hulpe [en ligne]. Disponible sur : <http://www.lahulpe.be> (consulté le 08/09/2014)

Pour le brin d’évasion :

La fauconnerie dans les Émirats Arabes [en ligne]. Diffusion Photo Magazine, N°22, septembre 2012. Disponible sur :
<http://dp.mariottini.free.fr/carnets/dubai/rapaces/fauconnerie-emirats-arabes.htm> (consulté le 30/08/2014)

Dubai Falcon Hospital [en ligne]. Disponible sur : <http://www.dfh.ae/> (consulté le 30/08/2014)

Dictionnaire :

Dictionnaire des sciences animales [en ligne]. Disponible sur : <http://dico-sciences-animales.cirad.fr/> (consulté le 23/08/2014)

Liens utiles

Site officiel de la Province du Brabant Wallon : http://www.brabantwallon.be/

Page Facebook de la Fédération du Tourisme de la Province du Brabant wallon :

Site de la Maison du tourisme de Waterloo : http://waterloo-tourisme.com

Site du Domaine régional Solvay : chateaudelahulpe.wallonie.be

Site de la Fondation Folon : www.fondationfolon.be

Site de Musique en Wallonie : http://www.musiwall.ulg.ac.be/

À écouter :

Joseph-Hector Fiocco, Libera me Domine, Interprété par Scherzi Musicali sous la direction de Nicolas Achten