L’arbre à clous en Province de Liège
« Priyîres po tot l’monde,
Signeûr, nos rapinsans di tos lès cis qu’ont viké a Ône èt tot-atoû è Payis d’Hêve. C’èst zèls qu’ont-st-ovré îr po qu’nos ayanse bon dè viker oûy. Nos n’lès roûvians nin èt nos ‘lzî d’hans mèrci.
Su’i vikèsse asteure èl paye dè bon Diu. »
Texte cité à l’occasion des messes mensuelles en wallon en l’Église Saint-Sébastien de Olne,
village de Monsieur Baba, défenseur de la pratique de l’arbre à Clous.
Feuillet Mèsse po les djônes èt po lès vîs. Page 7.
« Tu peux manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l'arbre
de la connaissance du bien et du mal »
Extrait de la Genèse – 1,17.
« Pourquoi tu te soucies à ce point de la douleur d’un arbre… ? »
Le grand-père à son petit-fils, extrait du film.
C'est quoi ?
D’après le Traité d’Histoire des Religions de Mircea Eliade « Jamais un arbre n’a été adoré rien que pour lui-même, mais toujours pour ce qui, à travers lui, se ‘révélait’, pour ce qu’il impliquait et signifiait. »
L’arbre et l’homme sont liés depuis la nuit des temps. L’arbre est porteur de nombreux symboles et on le retrouve dans les plus anciennes croyances. Ses multiples métamorphoses au cours du cycle des saisons font de lui le symbole de la vie par excellence. Ses racines bien ancrées dans le sol et sa cime jouant avec les nuages en font le trait d’union entre le ciel et la Terre, voire le lien entre le Ciel et les enfers. Il flirte avec les anges, abrite les créatures merveilleuses telles que les elfes ou les fées et on lui donne le pouvoir de messager. Il est parfois porteur de prières, d’espoirs et de souffrances.
En Belgique, certaines régions lui donneraient le pouvoir d’intercéder auprès de forces supérieures en faveur d’une personne souffrante afin d’alléger les douleurs et de guérir le malade. Grâce à ses racines qui s’enfoncent profondément dans la terre, l’arbre aurait le pouvoir de renvoyer le mal dans les enfers.
Paysage du pays de Herve © Ooh ! Collective
Le rituel de l’arbre à clous
Ce rituel encore existant bien que se raréfiant de plus en plus, permettrait de transférer une maladie vers un arbre en y enfonçant un clou.
Le clou, fait de fer à l’origine, serait associé à un principe maléfique. Le fer aurait le pouvoir d’absorber les éléments négatifs, d’attirer le mal et de le transmettre à l’arbre qui, grâce à sa puissance vitale, annulerait l’effet maléfique. Le clou, avant d’être enfoncé dans l’écorce, doit être mis en contact avec la zone malade (furoncle, abcès dentaire, etc.). La douleur est censée disparaitre au fur et à mesure que le clou est enfoncé dans le tronc. Les arbres les plus utilisés pour ces rituels de cloutage sont les tilleuls et les chênes, célèbres pour leur longévité. Sur certains troncs, on peut compter jusqu’à 70 000 clous, ce qui en fait malheureusement de magnifiques cibles pour les éclairs qui en ont brûlé certains.
Au sujet du pouvoir guérisseur des arbres à clous, Jean Chalon écrit en 1912 : « Si un homme a mal aux dents, attendez que la lune soit en décroissance, alors enfoncez un clou dans la dent malade jusqu'à ce qu'elle saigne ou faites toucher la dent malade par un guérisseur avec un clou de cercueil, fichez ce clou, sans rien dire, dans la face nord d'un chêne en un point que le soleil n'échauffe jamais : la dent malade ne fera plus souffrir son possesseur tant que l'arbre reste debout. C'est au génie de l'arbre que s'adressent les hommages et les prières, c'est sur lui aussi qu'on cherche à se décharger de ses maux. » (1)
Au XVIIIe siècle, la région de Liège compte de nombreuses forges, dans lesquelles travaillent jusqu’à huit cloutiers.
Mais bien que les rituels se pratiquent de moins en moins et que les témoignages soient très rares étant donné la grande discrétion dans laquelle ils se pratiquent, on repère aujourd’hui encore, des clous récents aux côtés des anciens.
Clous du tilleul de Saint-Hadelin © Ooh ! Collective
L’arbre à loques
Ce rituel permet également d’alléger les souffrances en clouant au tronc d’un arbre un morceau de chiffon ou un bout de vêtement appartenant à la personne souffrante et ayant été en contact avec la plaie. Ces troncs arborent ainsi de nombreux objets allant d’un morceau d’habit, à une paire de lunettes, d’une poupée à un pansement.
Ces rituels sont très anciens. Les Romains ont bien essayé d’éliminer ces croyances, mais en vain. Annick Marchant, attachée scientifique du Musée de la Vie wallonne écrit : « L’arbre est déjà considéré comme sacré avant la christianisation. Dès l’époque de l’évangélisation, l’autorité religieuse tente de le désacraliser en le détruisant ou en l’intégrant dans un ensemble religieux ; une chapelle est bâtie tandis que la niche est creusée dans l’arbre. L’oratoire ou l’édifice religieux, impliquant d’une manière permanente l’idée d’une prière, doit attirer définitivement l’attention vers le saint représenté. (1) » Certaines chapelles ont été construites aux côtés de ces arbres afin d’attirer l’attention des personnes venues pour chercher une aide supérieure et des niches ont été creusées afin d’y entreposer des statuettes saintes.
Chêne Saint-Antoine de Herchies - photo Vincent Haneuse © Musée de la Vie wallonne
Extrait du site du Musée de la vie wallonne et de la Province de Liège [en ligne]. Disponible sur :
http://www.provincedeliege.be/fr/node/607 (consulté le 02/09/2015)
Annick Marchant, attachée scientifique du Musée de la Vie wallonne. Des Cahiers nouveaux N° 86 septembre 2013.
Ça se passe où ?
Dans la province de Liège, en pays de Herve. C’est ici qu’on recense le plus grand nombre d’arbres à clous.
Mais on en trouve aussi dans le Hainaut, dans la province de Namur, celle de Luxembourg, dans le Brabant wallon et en Flandre.
C'est quand ?
Principalement la nuit, lorsque les ténèbres permettent d’agir en toute discrétion.
Un brin d’évasion
Les arbres à vœux de Lam Tsue à Tai Po
« Lam Tsuen, à Tai Po, était déjà une zone résidentielle il y a 700 ans, sous le règne de la dynastie des Song du Sud (1127-1279). De nos jours, elle est toujours animée par les habitants et les visiteurs, qui viennent voir les deux “arbres à vœux” du temple de Tin Hau.
Les arbres à vœux de Lam Tsuen
Par le passé, à l'occasion des fêtes, les villageois inscrivaient leur vœu le plus cher sur un bout de papier, puis le lançaient dans les branches de l'arbre. Plus le vœu s’accrochait haut dans l’arbre, plus il avait de chance de s’exaucer. Des visiteurs viennent de tout Hong Kong jusqu'ici pour tenter d'exaucer leurs vœux au cours des fêtes chinoises. Toutefois, étant donné que les villageois ne sont plus les seuls à tenter leur chance, des mesures ont été prises afin de protéger les arbres à vœux, qui commençaient à s'affaisser sous le poids des papiers. Désormais, les papiers sont accrochés à des panneaux en bois ou des répliques des arbres à vœux.
Temple de Tin Hau
Tin Hau, la déesse de la mer, est vénérée par tous les pêcheurs, mais aussi par tous ceux dont la vie est liée à la mer. Il existe de nombreux temples bâtis en son honneur parmi les communautés chinoises vivant sur la côte, à travers toute l'Asie, et Hong Kong ne déroge pas à la règle.
Le temple de Tin Hau à Lam Tsuen a été bâti au cours du règne de l'empereur Qialong (1736–1796) de la dynastie Qing. La salle principale du temple est dédiée à Tin Hau, elle est adjacente à la salle Man Ho, dédiée au dieu de la littérature (Man) et au dieu de la guerre (Mo). De l'autre côté se situe le temple de la justice, construit en l'honneur de 12 hommes courageux qui protégèrent les villages de Lam Tsuen au cours de périodes troublées. »
Extrait du site Discover Hong Kong [en ligne]. Disponible sur : http://www.discoverhongkong.com/fr/see-do/culture-heritage/chinese-temples/lam-tsuen-wishing-tree.jsp#ixzz3kTq10E9c (consulté le 01/09/2015)
Un brin d'histoire
Panneau à Herchies - photo Vincent Haneuse © Musée de la Vie wallonne
« Le chêne était l’arbre sacré des Grecs, des Romains et des Gaulois. Les Germains, quant à eux, retenaient le tilleul et les habitants des pays nordiques, le frêne. Chacun de ces peuples planta donc ces espèces dans des lieux publics, là où se rassemblaient les populations ou pour marquer les grands carrefours.
À l’époque des Gaulois, le chêne était lié au culte de la déesse Arduina (dont le nom est à l’origine du mot Ardenne) et une tradition orale [...] veut que les évangélisateurs chrétiens prissent l’habitude d’abriter sous ou sur les chênes, l’“image” de la Vierge Marie pour supplanter l’antique déesse [...] Les Chênes à l’image sont de plus en plus rares ; aujourd’hui, les hêtres ont souvent pris le relais en devenant à leur tour des Hêtres à la Vierge, sur lesquels une statuette, une image, voire une petite chapelle sert toujours de support à la dévotion . Le choix du tilleul protégeant une croix, une potale et plus tard, une chapelle, pourrait être un souvenir de l’époque franque quand, planté à proximité d’une forteresse ou d’un château, le tilleul y représentait l’autorité et la justice royales.
[...] Au XIIe siècle, saint Bernard fit de la forêt l’équivalent du “désert” des Évangiles, lieu de solitude et de ressourcement : “Les forêts t’apprendront plus que les livres ; les arbres et les rochers t’enseigneront des choses que ne t’enseigneront pas les maîtres de la Science” et l’hagiographie traditionnelle nous présente de nombreux saints ermites retirés dans le plus profond de la forêt [...]. Pourtant, très tôt, dès après la conversion des peuples francs consécutive à celle de Clovis, l’Église se prononça officiellement contre toute pratique rituelle liée aux arbres. Les prêtres, les ermites, les moines et les évêques – des saints tels Adelbert, Martin, Valery notamment -, firent abattre bon nombre de ces arbres pour y substituer des pratiques chrétiennes ; ils furent encouragés par des édits officiels, comme l’ordonnance qu’édicta Childebert en 544, ordonnance confirmée, au début du IXe siècle, par un édit de Charlemagne : “À l’égard des arbres, des pierres, et des fontaines, où quelques insensés vont allumer des chandelles et pratiquer d’autres superstitions, nous ordonnons que cet usage soit aboli, que celui qui, suffisamment averti, ne ferait pas disparaître des champs ces simulacres qui y sont dressés, ou s’opposerait à ceux qui ont reçu l’ordre de les détruire, soit traité comme sacrilège.”
En 567, le concile de Tours condamna à l’excommunication ceux qui pratiquaient le “culte” des arbres et, en 658, celui de Nantes recommanda de brûler les arbres qualifiés de “sacrés” ou faisant l’objet d’un culte ou d’un rite. Cette volonté de réduire à néant toutes les pratiques qualifiées de superstitieuses se développa davantage dès le Xe siècle, au cours de la période de stabilité relative succédant aux dernières “invasions barbares”. Dès le XIIe siècle, les moines, cisterciens essentiellement, entreprirent de grandes déforestations au profit d’exploitations agricoles et, bien que leur but était essentiellement économique, ces défrichements permirent d’éradiquer la plupart des cultes “païens” liés aux arbres et aux forêts.
Entre les XVIe et XVIIIe siècles, époque où la production de fonte nécessitait beaucoup de charbon de bois, on procéda à l’abattage systématique par des “coupes à blanc" mais cette exploitation abusive semble avoir épargné la plupart des arbres “significatifs” : les “arbres-limites” qui assuraient le bornage d’une terre ou d’un domaine furent, par exemple, épargnés.
[...]
L’arbre-guérisseur ne date pas d’hier puisque déjà au VIe siècle, Cassiodore dans son Historia tripartita rapporte qu’à l’époque de la Fuite en Égypte de la Sainte Famille, existait à Hermopolis, en Thébaïde, un arbre nommé “Persidis” aux propriétés guérisseuses. Il suffisait aux malades de recueillir un fragment de l’arbre, fruit, écorce ou feuille, et de le porter accroché au cou pour se débarrasser du mal dont ils souffraient. [...]
Église de Saint-Hadelin © Ooh ! Collective
Des arbres “christianisés” ?
Faut-il croire que les arbres qui font actuellement l’objet de rituels de guérison ont été en quelque sorte “christianisés” lors des diverses périodes d’évangélisation que connut la région, et particulièrement entre les VIe et VIIIe siècles ? En examinant de plus près les sites dans lesquels ils se développent, plusieurs caractères pourraient étayer cette hypothèse : ainsi, ils sont généralement plantés sur un sommet et à proximité d’une source ; ces arbres en remplaceraient d’autres qui faisaient l’objet, de temps immémoriaux, de rituels divers liés à la vénération d’une divinité antique, invoquée ou implorée pour le soulagement de certains maux.
L’obstination mise par l’Église à supprimer ces arbres “païens” aurait, involontairement, contribué à cultiver des croyances anciennes. Dans les milieux populaires en effet, le culte rendu aux arbres semblait totalement indépendant de celui prôné par l’Église ; pour eux, le fait de prier Dieu, la Vierge ou un saint thaumaturge était complémentaire, ne pouvant que renforcer l’action demandée simultanément aux deux parties. L’Église dut s’en rendre compte, car elle changea d’attitude : renonçant à poursuivre la destruction des arbres, elle tenta de détourner les rituels antiques à son profit en plaçant sur l’arbre un crucifix, une statuette de la Vierge ou d’un saint. Choix stratégique ? La question reste posée : les arbres “à la Croix”, les arbres “à l’Image”, les arbres dédiés aux saints ou ombrageant leurs chapelles ne sont pas tous des arbres sacrés et rien ne prouve que la présence simultanée d’un arbre à clous et d’une chapelle soit le fait d’une récupération par l’Église. Il peut s’agir simplement d’une mise en commun de deux croyances se superposant pour ne plus pouvoir être dissociées.
Œil-de-bœuf à Saint-Hadelin © Ooh ! Collective
[...] La pratique du clouage ne semble pas antérieure au christianisme. [...] Le clouage peut être induit d’un acte magique, n’ayant jamais été une pratique chrétienne, même lorsqu’une chapelle est bâtie à proximité et dédicacée à un saint guérisseur (chapelles Sainte-Apolline à Sart-lez-Spa, Magnée, etc.). La relation entre le saint et le mal cloué n’est d’ailleurs pas toujours claire : certains saints retenus (saint Hadelin par exemple) n’ont parfois aucun rapport avec les maladies susceptibles d’être transférées à l’arbre cloué. La seule constatation qu’il est possible de faire est que le clouage, bien qu’encore très peu pratiqué, ait persisté jusqu’à nous. »
Extraits du site Arbres, chapelles à loques. [en ligne]. Disponible sur : https://mmaurou.wordpress.com/2008/06/25/arbres-chapelles-fontaines-calvaires-a-loques-arbres-a-clous/ (consulté le 01/09/2015) D’après les informations communiquées par Mme Françoise Lempereur, Unité de Recherche en Médiation Culturelle, Département des Arts et Sciences de la Communication, Université de Liège.Informations publiées dans l’ouvrage Les guérisseurs d’hier et d’aujourd’hui.
Un brin de poésie
L’arbre
« Sur cet arbre ont poussé des chiffons et des fleurs.
Une fleur… Un chiffon… Une fleur… Un chiffon
Les plus tristes chiffons
Des bérets noirs des chaussettes un jupon troué
Des tabliers à fleurs
Les oiseaux et les guêpes ont encerclé les fleurs
Et des essaims de mouches serrent de près les chiffons
Un jour on abattra l’arbre
Il y aura au coin du feu
Des souvenirs et du malheur
En parts égales. »
Paul Vincensini
Extrait du livre de Benoît Loodts, Les derniers arbres-fétiches de Wallonie. Weyrich Edition, 2003. Page 5.
Psaumes de David , Bible de Jérusalem
1.1. Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs,
1.2. Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l'Éternel, Et qui la médite jour et nuit!
1.3. Il est comme un arbre planté près d'un courant d'eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu'il fait lui réussit.
1.4. Il n'en est pas ainsi des méchants: Ils sont comme la paille que le vent dissipe.
1.5. C'est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, Ni les pécheurs dans l'assemblée des justes;
1.6. Car l'Éternel connaît la voie des justes, Et la voie des pécheurs mène à la ruine.
Extrait du site Info Bible [en ligne]. Disponible sur : http://www.info-bible.org/lsg/19.Psaumes.html (consulté le 01/09/2015)
Charpente de l'église d'Olne © Ooh ! Collective
Petit abécédaire
ARBRE DE VIE : il symbolise l’immortalité dans la Genèse. Dans le jardin d’Éden, Dieu plante de nombreux arbres, dont l’« arbre de vie », et l’« arbre de la connaissance du bien et du mal ». Ces deux arbres représentent l’immortalité et le savoir illimité. En saisissant le fruit défendu, Adam et Ève rompent l'harmonie paradisiaque, empêchant ainsi l’être humain d’accéder à l’arbre de vie, c’est-à-dire à l’immortalité.
Chaire de vérité (XVIIIe siècle) de la Collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles © Ooh ! Collective
LE TILLEUL : arbre sacré païen dont la longévité est presque comparable à celle du chêne. Il reflète le cycle des saisons et de la vie en reverdissant tous les printemps. Il est très apprécié pour les vertus curatives et le parfum de ses fleurs. Il devient ainsi un arbre-guérisseur, Arbre-de-Vie par excellence et l’emporte sur l’if ou le chêne.
LE TILLEUL DE SOLEILMONT : situé près de Gilly, le tilleul de Soleilmont était sans doute un des arbres les plus remarquables de Wallonie. On a estimé à 70.000 le nombre de clous visibles sur l'ensemble du tronc.
Foudroyé par un orage en 1922, il a été confié au Musée de la Vie wallonne et est une pièce majeure de ses collections. (1)
LE TILLEUL DU FIEF À SAINT-HADELIN : vieux tilleul de plus de 250 ans. Situé à côté de l’église dont il domine le clocher, il est connu comme arbre à clous ayant des vertus médicinales et matrimoniales. De vieux clous anciens disparaissent dans l’aubier, alors que plusieurs clous récents témoignent d’un cloutage toujours actuel.
Tilleul du Fief à Saint-Hadelin © Ooh ! Collective
TILLEUL DU COFTICE À JOSÉ (BATTICE) : arbre de 6 mètres de diamètre qui était piqué de plusieurs milliers de clous dont certains, énormes, servaient probablement à y grimper. Il a été détruit par la foudre il y a une trentaine d’années et remplacé actuellement par un jeune tilleul. (2)
Jeune tilleul à José © Ooh ! Collective
« ON JUGE L’ARBRE À SES FRUITS » : expression qui signifie qu’on reconnaît la valeur d’une chose ou d’un homme à ses ouvrages et enfants. Cette expression provient de la Bible (Matthieu 7:15 -21).
SAINTE APOLLINE : sainte patronne des dentistes, elle est invoquée par ceux qui ont mal aux dents. Originaire d’Alexandrie, sainte Apolline meurt en 249. Ayant refusé de renier sa foi, elle est torturée sur ordre de l’empereur romain Decius et ses dents sont brisées. Elle se jettera d’elle-même dans le bûcher allumé pour son supplice.
Extrait du site du Musée de la vie wallonne et de la Province de Liège [en ligne].
Disponible sur : http://www.provincedeliege.be/fr/node/607
Site de José Village [en ligne].
Disponible sur : http://www.josevillage.be/pages/histo.html
Musée de la Vie wallonne © Ooh ! Collective
Sources
LOODTS, Benoît. Les derniers arbres-fétiches de Wallonie. Weyrich Edition, 2003.
Annick MARCHANT, attachée scientifique du Musée de la Vie wallonne. Des Cahiers nouveaux N° 86. Septembre 2013.
Site du Musée de la vie wallonne et de la Province de Liège [en ligne].
Disponible sur : http://www.provincedeliege.be > consulté le 02/09/2015.
Site de la Maison du tourisme du pays de Herve [en ligne].
Disponible sur : http://www.paysdeherve.be/ > consulté le 02/09/2015.
Site de José Village [en ligne].
Disponible sur : http://www.josevillage.be > consulté le 02/09/2015.
Site Arbres, chapelles à loques. [en ligne].
Disponible sur : https://mmaurou.wordpress.com/2008/06/25/arbres-chapelles-fontaines-calvaires-a-loques-arbres-a-clous/ > consulté le 01/09/2015.
Site Info Bible [en ligne]. Disponible sur : http://www.info-bible.org/lsg/19.Psaumes.html (consulté le 01/09/2015)
Liens utiles
Site du Musée en Piconrue et Maison des légendes. [en ligne].
Disponible sur : http://www.piconrue.be/fr/sa-maison-des-legendes/ > consulté le 02/09/2015.